lundi 25 mai 2009

le J.T de wade

Le jeudi dernier 21 mai 2009, je suis allé rendre visite à un cousin à l’avenue Faidherbe. Arrivé sur les lieux vers 19H10mn je l’ai trouvé entrain de regarder avec sa femme un feuilleton brésilien sur l’ORTM. Après la prière du crépuscule, il faisait 19h40mn, la femme zappe sur une autre chaine camerounaise Canal2 pour y regarder encore une autre série de télé novelas. Son énième zapping est tombé sur notre chaine nationale la RTS (Radio Télévision Sénégalaise) il faisait 20h10 et c’était l’heure du « grand journal » que présentait Maimouna Ndir. Ce journal que je n’avais plus regardé car étant à la cité universitaire et faute de poste de téléviseur je m’étais exempté de ce dernier. Ce journal comme d’habitude a encore montré aux Sénégalais que dans ce pays y a que Abdoulaye Wade comme information. Au début je me suis dit que peut être d’autres éléments plus importants que le communiqué final du conseil des ministres vont venir. Ainsi la présentatrice après avoir lu le communiqué a annoncé ceci « un autre élément dans ce journal » et sur ce j’ai cru qu’elle avait terminé avec Wade « team » mais à ma grande surprise ce n’était que le début. C’est parti donc pour un marathon avec comme concurrents goudron, béton, samba tali et une dame qui ne cesse d’expliquer tout et rien. Comprenez par là que cet élément parlait des travaux de l’autoroute à péage qui ne finit jamais et qui ne fait que retarder les gens avec son lot d’embouteillages monstres qui clouent les passagers dans des cars Ndiaga Ndiaye, bus et car rapides pendant des heures. Ainsi d’autre éléments s’en suivront et se ressembleront comme mes deux amis jumeaux Az et ouz car on ne montrait que Wade empruntant cette autoroute et à chaque fois de l’autre coté des Sénégalais soi disant scander le nom de Wade.
A ma montre, il fait 20h34mn c'est-à-dire quatre minutes de plus pour la durée d’un journal normal dans une chaine normale. Toujours les mêmes éléments jusqu’à ce que la présentatrice annonce une énième fois cette expression «autre élément de ce journal » il faisait 20h53mn. Le sujet de cet élément est l’exposition du jus de bissap sous diverses formes. Après l’annonce de cet élément je me réinstalle sur mon fauteuil pensant avoir terminé avec Wade and Co et surtout avoir quelques choses à apprendre pour un journaliste en formation. Mais ce feuilleton de notre chère Prési ne semblait pas prendre fin car une fois encore c’est lui le Papa de Karim qui est encore à l’honneur en assistant à cette expo de jus de bissap, un fruit peut etre cueilli dans son fameux Goana.
Lasse de regarder plus d’une heure la même personne, madame décida de zapper après maintes tentatives. Ce genre de journal est le même qu’on voit partout en Afrique dans les chaines de télévisions publiques où le président est montré sur ses moindress faits et gestes : inauguration, pose de première pierre etc.

mardi 19 mai 2009

entretien

INTERVIEW AVEC AMADOU SOW, maitre coranique à Fass Mbao
« Certains parents considèrent les écoles coraniques comme des garderies d’enfants ».
Son daara est l’un des plus connu du quartier. Les élèves viennent des localités voisines pour y apprendre le coran et d’autres connaissances religieuses. Amadou Sow nous parle de son cursis, la situation des maitres coraniques au Sénégal mais aussi de sa lecture de la situation du pays.

Comment êtes vous devenu maître coranique ?
Comme tout enseignant ou quelqu’un qui exerce un métier j’ai d’abord appris le coran au fouta chez Thierno Ibrahima Kane. Ensuite après avoir maitrisé le livre saint je me suis lancé dans l’apprentissage d’autres connaissances comme le fikh, le nahou ou grammaire arabe. Par la suite je suis allé dans un village qui s’appelle Golléra dans le département de Podor pour y apprendre la Charia, les percepts de la prière, du jeun etc. En 1970 je suis venu à Dakar avec mes parents et toute ma famille. Ainsi après avoir longtemps été à coté de mon père qui tenait un daara à Fass Casier, j’ai finalement acquis de la pédagogie et appris d’autres choses qui vont dans l’enseignement. Et souvent quand mon père était absent j’assurais l’intérim. C’est ainsi que j’ai été formé à l’enseignement coranique. Après quelques années j’ai définitivement remplacé mon père qui ne pouvait plus tenir à cause de sa maladie .Mais c’est surtout après que le gouvernement nous a déguerpis que je suis entré de plaints pieds sur l’enseignement.
On remarque que dans les écoles coraniques le nombre d’élèves est faible pendant l’année scolaire ce qui n’est pas le cas pendant les grandes vacances. Selon vous qu’est ce qui explique cette situation ?
En fait les Sénégalais accordent plus d’importance à l’école française qu’à l’école coranique. En effet beaucoup de parents d’élèves nous emmènent leurs enfants que pendant les vacances. Ainsi certains en trouvent un prétexte pour se débarrasser d’eux car à la maison ils sont insupportables. Cette situation est due au faite que les parents ne veulent pas que le cursus de leurs enfants soit perturbé et ils préfèrent les faire payer des cours particuliers pour que ces derniers soient très collés à leurs études. En somme certains parents d’élèves considèrent l’école coranique comme des garderies des enfants. Cependant il existe d’autres qui nous envoient leurs enfants depuis le bas âge avant même d’enter à l’école française et ils viennent suivre les cours régulièrement en année scolaire comme en vacances. Par exemple de jeunes de ce quartier sont passés ici et certains sont à université d’autres sont devenus des cadres. C’est dire que même s’il y a certains qui nous négligent d’autres nous vouent du respect car ils savent ce qui est dans le coran.
Le métier d’enseignant coranique nourrit-il son homme ?
Vous savez comme je l’ai dit tantôt les Sénégalais nous négligent ce qui fait que certains oublient même de payer le mois. En fait avec 1000 Frs par élève et par mois on ne peut pas satisfaire tous ces besoins surtout si vous étés un soutien de famille. En plus de cette mensualité qui est faible il faut tenir compte aussi de la cherté de la vie et souvent quand vous demandez aux parents d’augmenter la mensualité certains sont prêts à retirer leurs enfants car ils trouvent injuste que le maître coranique leur demande de payer une certaine somme. Mais il existe de bonnes volontés qui nous apporte des aides à savoir ders nattes, des livres ou même des habits pour les élèves résidents. Avec tout cela aussi il faut essayer de faire avec car c’est notre métier et en bon musulman je remercie Dieu quand même.
Est-ce que ce n’est pas pour cette raison que vous demandez à vos élèves d’aller mendier ?
Non ce n’est pas cela, si vous voyez les enfants aller faire du porte à porte à la quête de quoi manger c’est parce que cela fait partie de l’éducation religieuse. Quand je reçois des enfants des enfants dès fois se sont leurs parents même qui me demandent de leur faire mendier car nous tous nous sommes devenus maitres coraniques en faisant cela. En effet j’ai sept élèves qui habitent ici ils viennent du Fouta ou de Tambacounda et je ne peux pas les entretenir tous donc je leur demande d’aller chercher le repas pour eux-mêmes. Cependant ce n’est pas une façon de les faire souffrir c’est juste pour leur monter que rien n’est facile dans la vie et cela leur éduque aussi. A chaque fois je leur dit de revenir à une telle heure pour s’occuper de leurs leçons mais certains d’entre eux sont têtus et ils reviennent me trouver des explications non fondées

Les maitres coraniques sont souvent au devant de la scène ils sont accusés de viols, de blessures sur les élèves. Quel jugement en faites-vous?
(Il marque un temps d’arrêt). Vous savez les maîtres coraniques sont des personnes comme vous et moi et tout un chacun. En effet ils souvent faire des erreurs c'est-à-dire blesser un élève. Ce fait est aussi valable chez les instituteurs et même vous les journalistes vous commettez souvent des erreurs mais on n’a jamais vu un enseignant de l’école française traîner devant la justice pour avoir blessé un élève. Ce qui est aussi du cas des viols dont vous évoquez, j’entends souvent à la radio dans vos journaux qu’un maître coranique a violé un élève ce matin même j’en ai entendu un qui an a violé 7 filles, c’est terrible. Cependant je n’en ai pas encore vu de mes propres yeux, par contre j’ai vu un oustaz qui tient une école franco-arabe qui a séjourné en prison pour accusation gratuites faites sur une sage-femme. Il a même eu un enfant avec sa bonne ce qui que souvent nous taxés de violeurs ou d’autres choses. C’est aussi une imperfection chez l’homme et après tout cela existe dans tous les corps de métier sauf que les gens nous ont en œil parce que nous sommes appelés à prêcher la bonne parole.
Quelle est votre lecture de la situation nationale du pays ?
Ce qui se passe dans notre pays est déplorables. On assiste à une sorte de laisser-aller et d’un laisser faire du gouvernement envers le peuple. En effet le Président fait ce qu’il veut, son fils est nommé ministre d’Etat et autre chose que je ne peux pas capter. Les opposants opposants aussi c’est vrai qu’ils sont élus parce qu’ils ont gagné mais je leur demande d’essayer de nous sortir de cette situation car le peuple a sanctionné les autres pour les autres il faut qu’ils fassent preuve de patriotisme sinon sommes toujours là avec nos cartes.
Quelles sont vos relations avec les politiques ?
Vous savez les politiciens sont ce qu’ils sont. Quand ils ont des problèmes ils nous appellent pour des prières ou pour qu’on leur apprenne la totalité du livre. Souvent des politiciens viennent offrir aux élèves de la bouillie, des biscuits come aumône. Mais après qu’ils aient ce qu’ils cherchaient ils nous oublient.
Propos recueillis par Amadou THIAM

mercredi 13 mai 2009

ADIE

Il est 15h10mn tous les étudiants de la première année du CESTI ont pris place dans le bus. Direction ADIE (Agence de l’Informatique de l’Etat) pour une visite pédagogique. Le bus prend la corniche. Dans le bus les étudiants assis souvent par affinité sont entrain de causer tranquillement. Certains demandent au chauffeur de mettre de la musique et d’augmenter le volume, d’autres regardent le paysage à travers les vitres du véhicule. Quelques minutes après, le chauffeur ralentit nous sommes en ville. Les étudiants sénégalais montrent aux étrangers les différents ministères et institutions. 15h35mn nous arrivons à l’ADIE, le bus fait marche arrière pour s’arrêter devant l’agence qui fait face à l’hôpital Aristide Le Dantec. Devant le portail, un gendarme nous demande d’attendre. Ainsi certains étudiants commencent à prendre des notes sur des feuilles blanches et des blocs notes. Soudain notre accompagnateur nous demande de venir. A l’intérieur, deux bâtiments, des voitures garés. Nous suivons notre professeur qui est accompagné d’un agent de l’agence. On nous fait entrer dans un bâtiment à l’intérieur duquel se trouvent une grande table de couleur marron avec des chaises sur les cotés. Au fond de cette table un écran de couleur noire est installé, il sert de projection. Tout le monde est installé. C’est le début des salutations et des présentations. Habillé en costume sombre, teint noir, cheikh Ly nous fait la présentation de l’ADIE, les étudiants prennent note tout en regardant l’écran où défile les différents travaux de l’ADIE. Après cette présentation c’est au tour des étudiants de poser des questions que le présentateur répond aisément il est aidé sur cette tache par deux informaticiens. Quelques minutes après c’est le tour de Mouhamadou Lo conseiller juridique de l’ADIE de nous faire un bref exposé sur les lois d’orientation sur la société de l’information. Après ce court exposé il répond lui aussi aux questions des apprentis journalistes. Il est 17h nous entamons une visites guidée des locaux de l’ADIE. Nous entrons dans des salles où sont placés des ordinateurs et de grands écrans qui servent de contrôle avec des explications d’un informaticien. C’est sur visite guidée qu’à pris fin notre visite. Les étudiants de même que notre professeur accompagnateur remercient vivement les agents de l’ADIE de l’accueil chaleureux qu’ils nous ont offert.
Amadou THIAM

mardi 12 mai 2009

senelec

INTERVIEW :
El hadj Ibrahima THIAM est le chef de quartier de SICA MBAO. Il a dirigé le projet d’électrification de ce quartier nouvellement installé.
« Nous avons recours à des cotisations à raison de 100.000frs CFA par maison pour faciliter les installations »
Que pensez-vous des services offerts par la Senelec ?
Personnellement je ne suis pas satisfait des ses services. En effet la Senelec nous cause d’énormes difficultés allant des coupures de courant, au retard des procédures d’installations, à la facturation, a la communication etc. Pour ce qui ce qui concerne les coupures la Senelec fait perdre aux clients beaucoup de choses c'est-à-dire leurs matériels (frigo, téléviseurs etc.). Autre chose aussi cette société contrairement aux autres sociétés nationales elle minimise les populations, elle les sous estime. En somme ne les prend pas en comte. Les clients sont victimes économiquement car ils sont obligés de changer à chaque fois le matériel détérioré. En effet la Senelec doit revoir sa méthode de travail surtout la communication.
Parlant de communication pensez-vous que la Senelec applique une communication fiable ?
La communication de la Senelec est loin d’être fiable car à chaque fois vous constatez des incompréhensions au prés des clients. Par exemple le problème de la double facturation causé d’énormes difficultés parce que les consommateurs ne comprenaient rien de cette méthode de facturation. Ceci avait soulevé l’ire de beaucoup de clients comme les Imams de Guédiawaye qui avaient refusé payer cette facture car ils ne comprenaient rien de tout cela. Si vous prenez aussi la communication audiovisuelle la Senelec ne fait aucun effort la dessus. A la télévision on voit rarement la Senelec faire des pubs, des communiqués ou des éclaircissements sur les factures les coupures etc. Même si dès fois ils interviennent pour nous parler d’arrêt des coupures on constate que ce ne sont pas des propos fiables car cela ne change rien.
Beaucoup de clients dénoncent la lenteur dans les procédures d’installation. Certains attendent plus de trois mois pour voire l’électricité chez eux surtout dans les quartiers nouvellement installés. Quel est votre avis sur cette situation ?
Cette situation fait partie du lot de problème de la Senelec. En effet il est difficile de bénéficier de l’électricité car l’attente est souvent très longue. Les gens fournissent tous les papiers nécessaires ensuite il les d’posent mais il leur faudra encore attendre des mois. Cela est souvent la cause de corruption. Pour ce qui concerne les quartiers nouvellement installés c’est encore pire. Par exemple ici dans notre cité nous avons fait recours à des cotisations à raison de 100.000frs CFA par maison pour l’achat de poteaux et de câbles. Ceci nous a un peu facilité l’installation. Cependant la Senele nous a sommés d’arrêter la procédure car c’est elle qui détient les droits d’installation. Avec cet arrêt aussi elle n’a non seulement poursuivi les installations mais elle ne nous a pas remboursé notre argent. C’est ainsi que je suis allé moi-même jusqu’à la direction générale pour leur en parler mais en vain. C’est dire par là les difficultés que les gens ont avant de bénéficier des services de la Senelec.
On constate souvent que les clients ont d’énormes difficultés pour payer les factures avec de longues files d’attente qu’en pensez-vous ?
Les paiements de facture aussi constituent un autre problème. Cependant cette situation est souvent causée par les clients eux-mêmes car au lieu de payer les factures ils attendent les derniers jours pour aller se bousculer dans les agences. L’autre problème aussi c’est le comportement de certains guichetiers qui ont souvent des altercations avec les clients.
Avec toutes ces difficultés ne pensez-vous pas qu’il est qu’il ait une société d’électricité qui pourra concurrencer la Senelec ?
Si vous voyez que la Senelec agit de cette manière c’est parce qu’elle est la seule société d’électricité au Sénégal. Ainsi peut être si une autre société était là les choses allaient changer mais pour le moment les consommateurs doivent subir et prendre leur mal en patience ?
Le problème des coupures et de la double facturation avait créé un soulèvement des imams de Guédiawaye qui avaient fait une marche pour protester contre les coupures intempestives. Selon vous est ce que cette marche a eu des impactes positifs sur les coupures ?
En fait la marche des imams n’a pas fait baisser les coupures car celles-ci ont repris ces temps –ci. Cependant cela a été une très bonne chose parce qu’il était temps que la Senelec comprenne que la population en avait marre de cette gestion. Après cette marche aussi il y a eu les émeutes de l’électricité où des jeunes sont sortis dans la rue et ensuite saccager une agence de la Senelec. C’est dire donc que la Senelec doit faire beaucoup d’efforts pour satisfaire les consommateurs car ces deux événements sont un signal fort.
Propos recueillis par Amadou THIAM